la statue le fetiche et les statuaires dans l' ART AFRICAIN |
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Les statuaires
Pot à tabac Kuba du Congo (Zaire).
Art d'Afrique, au sens large, production artistique et architecturale des peuples passés et actuels d'Afrique noire. Le continent africain abrite une grande variété de cultures, dont chacune se caractérise par son langage, ses traditions et ses formes artistiques qui ne cessent d'évoluer au rythme des transformations culturelles et sociales. Aujourd'hui, ce que nous appelons art africain concerne surtout les fractions des sociétés restées essentiellement rurales, c'est-à-dire à peine plus de 50 p. 100 de la population africaine, sauf dans les régions de vieilles civilisations urbaines comme les cités d'influence Yoruba au Nigeria, au Bénin et au Togo. L'aspiration à la modernité et le rejet d'une vie rurale — ressentie comme oppressante et difficile — ont généré une urbanisation croissante. Néanmoins, les difficultés de la vie quotidienne à la ville font naître une certaine nostalgie de la vie au village. Et même si les adolescents retournent parfois « en brousse » pour subir une initiation abrégée, les cérémonies traditionnelles avec intervention de masques ont subi à leur tour les effets de l'exode rural et l'influence de la ville. L'art africain reflète la richesse de l'histoire, de la philosophie, de la religion et des sociétés de ce vaste continent. Il a inspiré certains des courants les plus importants de l’art moderne du monde occidental lors de la découverte de l'art nègre par les peintres cubistes du début du XX ème siècle. Ceux-ci ont été les premiers à reconnaître au travers d’un esthétisme déroutant les valeurs humanistes des populations du sud du Sahara, à admirer la puissance d'abstraction de cet art, et ont trouvé là une stimulation pour mieux dépasser l’approche naturaliste. L'histoire de l'art africain remonte aux temps néolithiques, avec les peintures et les gravures rupestres qui, de la Mauritanie au Fezzan et du Tassili à l'Ennedi, sont présentes dans presque tous les massifs sahariens (6000 av. J.-C.- I siècle apr. J.-C.). Plus au sud, les sculptures de terre cuite modelées par les artistes de la civilisation Nok dans le centre du Nigeria (500 av. J.-C.-200 apr. J.-C.), et qui, selon l’enseignement tiré des fouilles récemment entreprises, sont associées à des vestiges de travail du fer; ces sculptures préfigurent, dans le même pays, les bronzes décoratifs d'Igbo Ukwu siècle apr. J.-C.), les extraordinaires sculptures de bronze et de terre cuite d' ifé XV ème siècle apr. J.-C.) et celles du Bénin XII ème siècle). Elles montrent une telle maîtrise technique et sont rendues avec tant de naturel que l'on y a d'abord vu, à tort, une inspiration classique. Cette tradition artistique porte sur la sculpture (statues et masques), l'architecture (habitations, greniers), les meubles, la poterie, le tissage et les bijoux. La parure corporelle, signe de distinction et de protection contre les mauvaises influences (peintures corporelles, coiffes et coiffures, scarifications et tatouages), les décors polychromes sur les habitations et les greniers, ainsi que les tissages forment également une part importante de la symbolique et de l'héritage artistiques.
Le calao oiseau fétiche des Sénoufo C'est l'oiseau primordial des Sénoufo : il est le protecteur par
excellence. Son ventre bombé fait de lui une maternité. On l'appelle Ségèn c'est l'oiseau chez le sénoufo.
Sculpture du nord de la région kota Image gardienne de reliquaire Cette image veillait sur les reliques de chefs de famille. Elle était fixée à un réceptacle en écorce contenant la calotte crânienne, ainsi que d'autres ossements de chefs de clan ; elle était chargée de mettre en garde les forces de l'invisible susceptibles d'amoindrir le pouvoir surnaturel des reliques. De tels reliquaires étaient confiés à des chefs de clan qui les tenaient cachés, mettant parfois à contribution le pouvoir des reliques au profit du clan. Lorsque des crises graves touchaient le village (un village regroupant plusieurs clans), les chefs rassemblaient leurs reliquaires afin d'effectuer des rites. Ce culte était connu sous le nom de bwété par les Mahongwé et leurs voisins, pour qui les gardiens constituaient les "visages" du bwété. Chaque image avait son nom, ses pouvoirs spécifiques. Les Bichiwa pratiquaient une variante du culte des reliques mais ne confectionnaient pas d'images de gardiens recouvertes de métal. Ils se sont alliés aux Bashaké avec qui ils fondèrent des villages. Au XXe siècle, les colonisateurs ont contraint les locuteurs kota du nord à abandonner le bwété et ses objets rituels. Ainsi, jusqu'aux années quarante, les sculptures ont été mises au rebut dans des fosses, des puits, des mares et des cours d'eau. Les images gardiennes des locuteurs kota du nord relèvent donc d'un type régional plutôt que d'un phénomène circonscrit de manière ethnique.
La poupée namji.
Ce n'est qu'assez récemment qu'on été connues les poupées des Namji, peuple de montagnards animistes vivant au nord du Cameroun. Ces effigies représentent le corps humain en des formes élémentaires stylisées, bras et jambes perpendiculaires au tronc. Elles sont sculptées en bois par le forgeron, dans un premier temps pour le jeu des petites filles. Mais ces poupées sont surtout utilisées par des femmes stériles dans des rituels de fécondité complexes. Après les avoir revêtues d'ornements variés (colliers de perles parfois si nombreux qu'ils recouvrent le corps, cauris, vêtements divers), les femmes les suspendent au cou, dans le dos, leur faisant toucher le ventre pour qu'elles agissent par magie sympathique. Mais, auparavant, pour leur donner pouvoir et efficacité, on les nourrira des mêmes aliments que le petit enfant, sauce de sésame, bouillie de gruau, etc...,qui seront répandus sur la sculpture.
Les fétiches. Signification et origine du mot Fétiche. Au temps des grandes découvertes, ce terme était couramment employé pour désigner les amulettes des navigateurs portugais (fetico) avant d'être étendu à tous les objets que les Européens voyaient en usage chez les habitants des côtes africaines et qui semblaient avoir un rapport quelconque avec les représentations et pratiques magiques et culturelles Le terme a gardé une connotation péjorative en raison de son histoire: plus particulièrement au 19e siècle, la science comparée des religions voyait dans les croyances fétichistes une étape de la pensée humaine qui avait précédé la religion. En l'absence d'un concept plus général et plus exact, le mot fétiche est devenu la désignation par excellence pour des objets qui, suite à certains actes rituels, sont investis de puissances à caractère personnel ou de forces impersonnelles Un fétiche peut être activé par des dons sacrificiels et utilisé pour un acte magique ayant pour but de se défendre, de nuire ou d'avoir des enfants En Afrique de l'ouest, le terme de juju sert de synonyme pour fétiche. Les plus célèbres de ces fétiches sont ceux des Éwé et des Fon et plus encore les sculptures d'Afrique Centrale appelées Fétiches à miroir ou Fétiches à clous dont l'agent propre a son siège dans une saillie ou dans un creux au niveau du ventre La plus part des fétiches forment un assemblage de substances auxquelles on attribue des forces particulières. Il s'agit souvent de certaines pierres de cornes, de griffes, de dents, d'os, de cheveux, de peaux animales, etc. mais aussi de lambeaux de tissus, d'immondices, de menstrues et d'autres matières de ce type aussi impures qu'efficaces. Ce petit personnage féminin est certainement la représentation d'un grand ancêtre du lignage familial. N'accèdent à ce statut que les individus s'étant distingués de leur vivant pour leurs mérites et leurs qualités. Il s'agit parfois de personnalités ayant acquis un haut degré de distinction dans une société secrète d'initiation. La statuette elle-même n'a pu être exécutée que par un sculpteur initié aux rituels les plus avancés de cette société. Elle peut également être la traduction d'une douleur, comme dans le cas du mouvement de contrainte ici exprimé. Elle est porteuse de la force vitale du défunt, et de la toute puissance du lignage familiale. Cette statuette avait pour fonction de s'opposer aux sorciers, ainsi que de rejeter la douleur et les malédictions. Elle était placée sur l'autel familial des ancêtres protecteurs. Elle avait également un rôle de réceptacle et permettait de communiquer avec les esprits invisibles (thil), ainsi qu'avec les ancêtres du patriclan et du matriclan. Selon les croyances Lobi, ce sont les thil (au travers de la divination) qui commandent aux humains de sculpter l'ancêtre lignager afin de permettre à ses connaissances de perdurer. Cette objet nous dévoile alors son sens premier, celui du sacré, dans la parole vénérée des anciens, et nous révèle l'émotion de son message silencieux.
La statue sénoufo. Les effigies Sénoufo féminines, font partie de la statuaire sacrée du Poro, la société initiatique qui a pour mission d’apprendre aux hommes, au cours de trois cycles de sept ans, à s’intégrer dans la communauté. Cette statuette féminine est la représentation d'un esprit de la forêt (appelé mandeo, tugu ou ndeo). Le buste fait office de couvercle à un récipient lui-même sculpté sur un tabouret Senoufo à quatre pieds. Les mains et le torse se fondent dans le volume de l'objet, comme plongés dans le bol au travers du couvercle. Une telle statuette constitue l'essentiel du matériel dont dispose le devin guérisseur (sando). Elle sert à la fois de réceptacle aux esprits de la forêt sensés être en relation avec le devin, et leurs donne également un visage. La statue baoulé. Les esprits du monde parallèle se manifestent aux hommes par le biais de maux divers qu’ils leur infligent afin de se faire entendre. Une légende raconte qu’un couple vivait dans le monde de l’au-delà un des deux amants voulait savoir ce qu’était le monde des vivants ; l’histoire ne dit pas si c’était l’homme ou la femme. L’un des deux est descendu sur terre par curiosité laissant son partenaire seul dans le monde des morts. Celui qui est resté en veut un petit peu à sa moitié de l’avoir quitté c’est pour cela que les Baoulés sculptent des statuettes censées représenter leur amant ou leur maîtresse resté dans le monde des morts. Afin de satisfaire les exigences de ce partenaire, cette statue, réceptacle de son esprit sera l’objet d’attentions toutes particulières : offrandes, onctions, invocations …..Ces invocations ont pour but d’apaiser son amant de l’au-delà celui ou celle qui vous en veut un peu de l’avoir quitté mais comme cet esprit vous aime il vous protègera malgré cet abandon. Les Blolo sont utilisés pour se protéger de l'esprit des défunts. Les statues Baoulé correspondent à deux cultes différents : les « époux de l'autre monde », blolo bla pour une femme, et blolo bian pour un homme ; les asie usu ou « génies de la terre » utilisées par les devins.
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